Villa Brea, un petit Ars
![]() Calice du Saint Curé |
![]() Maison des Frères de la Sainte Famille Villa Brea (Chieri) |
![]() Patène du Saint Curé |
L’amitié fraternelle qui liait les Frères de la Sainte Famille à St Jean Marie Vianney, justifie la présence de plusieurs reliques à Villa Brea. Tout a commencé à Ars durant le printemps de 1840 : ce jour-là, parmi les pèlerins, il y avait un religieux-frère. Le Saint le salue : « Frère Gabriel, comment va votre communauté ? » A la surprise du Frère, le Saint murmure : « les amis de Dieu se connaissent ». Entre les deux, naît une amitié qui durera toute la vie. Le Saint sera riche en aides spirituelles et matérielles à la communauté naissante.
Le Vénérable Frère Gabriel Taborin, sur insistance du Curé, lui enverra quelques Frères, pour l’école, le pensionnat masculin fondé pour eux, et leurs a été confié et pour la paroisse.
Les Frères dédiés à la paroisse seront ensuite précieux pendant l’affluence des pèlerins, de plus en plus nombreux. Frère Jérôme, presque le « garde du corps » du Saint, l’assistera pendant sa maladie et recueillera son dernier soupir. On peut dire que les Frères ont « canonisé » Vianney déjà avant sa mort, ils ont donc trouvé naturel de conserver des objets et des vêtements qui ont appartenu au Saint et surtout de garder jalousement ses précieux cadeaux, comme un ostensoir majestueux, deux calices, divers ornements…,offerts pour la chapelle de la pauvre congrégation naissance.
Lorsque, ensuite, en 1903, le premier Ministre Emile Combes ordonna aux religieux de se dévêtir de l’habit religieux ou de quitter la France, les Frères de la Sainte Famille choisissent l’exil et ils se refugièrent en Italie. A la gare ferroviaire de Chieri (To), les Frères déchargèrent les pauvres effets mobiliers avec les reliques du Curé d’Ars et depuis plus d’un siècle, ils les gardent jalousement.
Pour l’année consacrée aux prêtres, le Pape a cité Saint J.M. Vianney comme modèle, et pour cela, les Frères de Villa Brea ont cru opportun de préparer une précieuse exposition des objets ayant appartenus au Saint Curé, et ils sont heureux d’accueillir les pèlerins qui ne peuvent pas se rendre en France, et donc choisissent le « petit Ars » de Chieri qui leur est proche.